Nouveaux défis, nouvelles perspectives

L’année 2014 a été particulièrement marquée par les négociations avec le Gouvernement au sujet du financement des cultes, de l’enseignement religieux et des fabriques d’église. La conclusion de nouvelles conventions le 26 janvier 2015 a redéfini le cadre des relations entre l’État et les cultes. Lors de la présentation du rapport d’activités « Faits & Chiffres », ce jeudi 18 juin, le Vicaire général Leo Wagener a souligné que toutes les conséquences à long terme de la baisse des dotations de l’État ne sont pas prévisibles. L’Église se trouve incontestablement face à de grands défis pastoraux, structurels et économiques qu’elle entend relever en toute confiance.

De nouvelles orientations pastorales

La redéfinition du périmètre des paroisses et l’orientation future de la Pastorale ont été des priorités pour le Service diocésain de la Pastorale. Selon le Vicaire général, la nouvelle structure diocésaine doit prendre en compte les modifications du cadre de fonctionnement, tout en permettant à l’Église de rester au service de tous. Il a évoqué les nouvelles orientations de l’Église pour la pastorale des funérailles. Une trentaine de laïcs, qui sont en train de suivre une formation spécifique sur deux années, pourront être chargés de célébrer les enterrements religieux. Par ailleurs, l’âge pour recevoir le sacrement de la confirmation a été relevé à 17 ans. Un concept de catéchèse en paroisse est également en voie d’élaboration. Le Vicaire général a remercié les milliers de bénévoles qui se mettent localement au service de l’Église, les membres du clergé et les collaborateurs laïcs de l’Archevêché pour leur engagement inlassable. Il a également remercié son prédécesseur Erny Gillen pour le travail qu’il a accompli. Parmi les grands événements de 2014, on peut citer, outre l’Octave à Notre-Dame de Luxembourg, le pèlerinage à Notre-Dame de Fatima à Wiltz et la procession dansante d’Echternach, le voyage des jeunes en Thaïlande avec l’Archevêque Mgr Jean-Claude Hollerich.

La prudence reste de mise, même si les résultats sont positifs

L’exercice 2014 de l’Archevêché affiche un résultat positif. Il ressort du rapport d’activités que le bilan consolidé, qui a été audité par PwC, affiche pour la première fois depuis des années un résultat positif. Ce résultat est le fruit de mesures d’économie à tous les niveaux et d’un accroissement du chiffre d’affaires des sociétés Saint-Paul Luxembourg, Lafayette et Maria-Rheinsheim. Au 31 décembre 2014, le résultat positif net est de 2,62 millions d’euros, les dettes totales s’élevant à 45,7 millions d’euros. Les fonds propres sont de 93,9 millions et le total du bilan est de 155,4 millions d’euros. L’Économe général, M. Marc Wagener, a cependant porté un regard prudent sur l’avenir : en effet, le nouveau cadre conventionnel imposera à l’avenir à l’Église des charges supplémentaires importantes, notamment en cas de recrutement de nouveaux collaborateurs.

Formation et recherche en dialogue avec la société et les religions

Pour la deuxième année consécutive, le bilan du « Grand Séminaire – Centre Jean XXIII » a été présenté en même temps que le rapport d’activités de l’Archevêché. Le directeur du centre diocésain de formation, recherche, dialogue et documentation, le professeur Jean Ehret, en a souligné l’évolution positive notoire. En effet, de nombreuses manifestations y ont eu lieu depuis le regroupement, en octobre 2013, de toutes les activités de l’Église en matière de formation et de recherche. Deux nouveaux professeurs, MM. Gerhard Beestermöller et Daniel Laliberté, ont été recrutés et développent avec leurs équipes respectives des projets de recherche, ainsi que des programmes de formation, e.a. dans le domaine de l’éthique et de la transmission de la foi. Le professeur Ehret a encore souligné que cet institut de formation et recherche s’ouvrira à la collaboration des autres cultes conventionnés afin de promouvoir le dialogue si important entre les religions et avec la société.