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Priedegten 2021  
7 mai 2021

Rencontre avec Jésus aujourd’hui – à travers des témoins croyants

Prédication de Milly Hellers (7 mai 2021)

Lettre de saint Paul aux Romains (16,1-7)

Je vous recommande Phébée notre sœur, ministre de l’Église qui est à Cencrées ; accueillez-la dans le Seigneur comme il convient à des fidèles ; aidez-la en toute affaire où elle aurait besoin de vous, car elle a prêté assistance à beaucoup de gens, de même qu’à moi.

Saluez de ma part Prisca et Aquilas, mes compagnons de travail en Jésus Christ, eux qui ont risqué leur tête pour me sauver la vie ; je ne suis d’ailleurs pas seul à leur être reconnaissant, toutes les Églises des nations le sont aussi.

Saluez l’Église qui se rassemble dans leur maison.

Saluez mon cher Épénète, qui fut le premier à croire au Christ dans la province d’Asie.

Saluez Marie, qui s’est donné beaucoup de peine pour vous.

Saluez Andronicos et Junias qui sont de ma parenté. Ils furent mes compagnons de captivité. Ce sont des apôtres bien connus ; ils ont même appartenu au Christ avant moi.


Chers frères et sœurs,

« Rencontre avec Jésus aujourd’hui – à travers des témoins croyants », c’est le thème de ce jour. Le texte nous conduit vers notre propre chemin de foi. Qu’est-ce que « être chrétien ou chrétienne » change dans notre vie ? La foi est une relation avec Jésus qui évolue à travers les hauts et les bas de notre vie. C’est une des raisons pour laquelle la catéchèse, la croissance dans la foi, n’est pas seulement pour les enfants, mais bien une école de la foi pour tous les âges. Nous ne croyons pas en quelque chose, nous croyons en QUELQU’UN, disait sainte Thérèse d’Avila. « Prier, ce n’est pas faire quelque chose. Prier c’est parler avec Quelqu’un. » Échanger sur nos expériences personnelles de la foi, sur notre chemin personnel avec Jésus, serait très important. Mais malheureusement dans ce cadre, ce n’est pas possible.

Je dois avouer que le témoignage et le courage des premiers chrétiens m’impressionnent beaucoup. Ces hommes, femmes et couples étaient si attirés par Jésus qu’ils n’ont reculé devant aucun effort pour le suivre, que ce soient les déplacements (d’Israël vers la Grèce, puis à Rome), des risques et des dangers… et tout cela sans TGV, avion et GSM. Leur confiance en Jésus ressuscité était le fondement de toute leur vie. Grâce à leurs témoignages et engagements, nous connaissons aujourd’hui la Bonne Nouvelle de Jésus.

Dans sa lettre aux Romains, saint Paul nomme quelques témoins. Il les salue et les remercie. Dans une culture où la foi chrétienne était un risque, ces hommes et femmes sont pourtant restés fidèles à son message. Mais pourquoi ? Qu’a changé la foi en Jésus dans leur vie ? Et qu’est-ce que cela signifie aujourd’hui pour nous ?

Je voudrais commenter quelques-unes des personnes que saint Paul nomme dans sa lettre aux Romains. Au début il parle d’une femme, « Phébée, notre sœur, qui est diaconesse de l’Église de Cenchrées. » Il demande aux destinataires de sa lettre de soutenir cette femme, parce qu’elle-même a aidé tant de personnes – dont aussi lui-même. Dans une culture où la femme n’avait guère de place dans la vie publique. Ce que Paul dit d’elle est remarquable. Il l’appelle « diaconesse », ce qui signifie qu’elle rendait des services de table, d’aide auprès des personnes pauvres et démunies. Selon saint Paul, Phébée était diaconesse !

Le fait que Paul parle de Phébée confirme combien les femmes étaient reconnues dans les premières communautés chrétiennes. Jésus avait bien montré qu’il n’avait pas de préjugés vis-à-vis des femmes. Lui-même était souvent critiqué par les siens pour son ouverture envers les femmes. Rappelons-nous de sa rencontre avec la pécheresse que les hommes voulaient lapider… ou bien de son entretien avec la Samaritaine et suite auquel ses disciples l’ont réprimandé. Mais après c’était cette Samaritaine dont la mauvaise réputation circulait partout, qui a conduit les citoyens de la ville vers Jésus – et – ils sont venus !

Ensuite Paul nomme dans sa lettre Prisca et son mari Aquilas, un couple qui s’est engagé pour Jésus. En ces temps où les bâtiments ecclésiaux n’existaient pas, les premiers chrétiens ont invité d’autres personnes chez eux pour y partager la parole et le pain. C’est ce que la bible nomme une « Église domestique ».

Chers frères et sœurs, quand nous regardons la réalité ecclésiale d’aujourd’hui, j’ose avancer que nous pouvons beaucoup apprendre de ces premières communautés chrétiennes. L’Église de demain a aussi besoin d’Églises domestiques, où la parole de Jésus est annoncée et partagée.

Puis Paul salue dans sa lettre deux autres personnes, Andronicus et Junias, qu’il remercie pour leur merveilleuse collaboration. Ils étaient en captivité avec Paul, ce qui est un fort témoignage de leur engagement. C’est peut-être pour cela que Paul écrit : « Ce sont des apôtres éminents et ils ont même appartenu au Christ avant moi. »

Ici, je voudrais ouvrir une parenthèse. Andronicus était un homme. Mais Junias ? Durant des siècles les traductions bibliques ont fait de Junias (une femme) un Junius, c’est-à-dire un homme. Mais depuis que les femmes étudient aussi la théologie, elles ont découvert cela et ont insisté pour que cette erreur soit corrigée. Dans les actuelles traductions œcuméniques de la bible, Junias est de nouveau nommée en tant que femme. Rappelons-nous que c’est Paul qui a appelé Junias, donc une femme « apôtre ». À ce sujet il y aurait beaucoup à dire, mais ici ce n’est pas le cadre adéquat.

Dans les Actes des Apôtres est nommée Lydia, une femme païenne de Philippe et marchande de pourpres. Elle a rencontré Paul lors de son passage. Elle-même ainsi que d’autres femmes l’ont écouté. Son témoignage l’a fort impressionnée. Elle-même et toute la famille s’est fait baptisée. Après elle a insisté pour que ces hommes étrangers viennent habiter chez elle, suivant une parole de Jésus : « Quiconque vous accueille dans sa maison, c’est moi-même qu’il accueille. » La maison de Lydia devenait ainsi le lieu de rencontre de la jeune communauté de croyants où les personnes ont partagé la parole, la prière et l’agir selon Jésus.

Chers frères et sœurs, sans ces témoins et tant d’autres des 2000 ans de l’histoire de l’Église, aujourd’hui, nous ne saurions rien de Jésus. Pour terminer cette dernière homélie de l’Octave, je voudrais nous inviter à revisiter - seuls et avec d’autres – l’Écriture Sainte, et de partager en prière, actes et paroles avec sur les questions suivantes :

  • Qu’est-ce qui serait différent dans ma vie, sans l’Église et sans la foi en Jésus ?
  • Comment devrions-nous être – et que devrions-nous faire, lâcher, changer afin que le message de Jésus puisse être transmis à la prochaine génération ?
  • Si nous ne le faisons pas – qui le fera ?

Silence

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, afin qu’en tant qu’individu et en tant qu’institution Église, nous puissions nous laisser guider par l’Esprit. Amen.

Traduction : MH

 
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