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Priedegten 2021  
4 mai 2021

Une rencontre qui a permis la réconciliation – grâce à une humble demande de pardon

Homélie de Milly Hellers (4 mai 2021)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (23,32-43)

Ils emmenaient aussi avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter. Lorsqu’ils furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Puis, ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort.

Le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! » Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée, en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »

Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. »

L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. »

Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »


Chers frères et sœurs,

Le thème d’aujourd’hui est « Une rencontre qui a permis la réconciliation – grâce à une humble demande de pardon ».

Une de mes connaissances, après la pension, s’est inscrite à l’école de musique à l’âge de 65 ans. Ainsi il a réalisé un rêve d’enfance et de jeunesse.

Peut-être qu’il y a aussi dans notre vie des « domaines » non clos, concernant des relations, une formation ou un loisir. Il y a des domaines où cela se réalise tout seul et d’autres où cela s’avère plus difficile. Un tel domaine plus difficile pourrait être une demande de pardon, qui, quelles que soient les raisons, n’a jamais pu être exprimée au bon endroit. Aussi avons-nous évtl. fait l’expérience, que, quand ça a fait très mal, que le petit mot « pardon » peut faire des miracles.

Le « pardon » est le thème d’aujourd’hui où nous accompagnons Jésus dans sa dernière étape. Il a été crucifié sur la croix. Nous sommes habitués à regarder ces représentations de la croix ; peut-être en avons une dans notre domicile ou nous en portons autour du cou. Mais, je dois avouer, que j’aurais du mal pour être devant une croix sur laquelle une personne a été clouée. Chers frères et sœurs, je ne sais pas ce que vous en dites ; personnellement je ne voudrais pas du tout me l’imaginer.

Quel amour pour son Père et pour nous, Jésus a-t-il dû vivre, pour avoir accepté ce calvaire ? Dans les différents textes bibliques, nous avons rencontré des hommes et des femmes qui grâce à leur rencontre avec Jésus, ont pu vivre un nouvel élan dans leur vie. D’autres personnes, à travers la rencontre avec Jésus, semblent comme tomber dans un abime d’obscurité. Dans l’évangile de ce jour nous rencontrons les deux variantes. Jésus est sur la croix. Autour de lui se trouvent les citoyens de Jérusalem ainsi que les soldats. Ils se moquent de Jésus, qui lui est cloué sur la croix et qui ne peut pas se défendre.

En haut de la croix, Pilate avait fait clouer un écriteau : Ceci est le roi des juifs. Était-ce une insolence ironique, ou bien sa conviction cachée qu’il n’osait pas exprimer ? Nous ne le savons pas. Mais les deux mots « roi » et « croix » ne vont pas ensemble. Le roi est habituellement assis sur le trône, et dit aux autres ce qu’ils doivent faire. Jésus est un autre roi. Dans les récits de la naissance de Jésus, les 3 rois mages ont cherché Jésus, dans le palais à Jérusalem. Mais ce n’est pas là qu’ils l’ont trouvé, mais dans une étable à Bethlehem. Déjà lors de la naissance Jésus un tel changement de conception s’imposait.

« Jésus, le roi des juifs » – Cet écriteau affiché sur la croix de Jésus a provoqué beaucoup commentaires blessants. Mais Jésus reste souverain. Il ne dit rien. Il endure, en solidarité avec et pour toutes les personnes accusées et torturées à tort, - jusqu’à nos jours. Deux hommes ont été crucifiés avec Jésus. L’un se moque aussi de Jésus. Mais l’autre le réprimande : « Même dans cette situation tu ne crains pas Dieu ? Toi aussi tu es condamné. Nous deux sommes punis à raison, mais lui, il n’a vraiment rien fait de mal ! » Et il exprime son grand désir : « Jésus, ne m’oublie pas quand tu arriveras dans ton Royaume. » C’est précisément ce bandit crucifié qui appelle Jésus par son nom et lui dit : « Jésus ne m’oublie pas quand tu arriveras dans ton Royaume ! » En ce moment d’impuissance totale, il ose demander de l’aide à Jésus.

Est-ce que cela ne nous arrive pas aussi, quand nous touchons à nos limites et ne voyons plus d’issue ? Dans cette absence absolue de perspective Jésus lui dit : « Aujourd’hui encore tu seras au paradis avec moi » et j’ose ajouter : là où Dieu notre Père nous attend avec les bras grands ouverts. Tant de gens se tiennent là autour de la croix, mais aucun d’eux n’a compris qui est Jésus - excepté ce pauvre pêcheur. Son dernier cri « Jésus, pense à moi », lui ouvre la porte pour la vie éternelle. Il n’est donc jamais trop tard. Ce bon larron, comme la bible appelle cet homme, précède tous les autres, hommes et femmes, et ouvre la porte à ceux qui suivent : Marie, Pierre, Marie-Madeleine… Avec Jésus il les attend – et – il nous attend aussi. N’est-ce pas là une belle image ?

Chers frères et sœurs, comme cette personne, dont j’ai parlé au début, a commencé à jouer du violon à un âge avancé, il n’est jamais trop tard pour nous aussi, d’aborder ce qui attend éventuellement encore. Il faut le décider – et le faire ! Alors soudain – tout change.

Comme le bon larron confions-nous à Jésus. Demandons-lui force et courage, pour exprimer un pardon qu’une personne attend, ou bien pour demander le sacrement réconciliation. Dans un moment de silence, confions tout cela à Jésus : nos sentiments, nos expériences, des personnes, des pas à faire…

Silence

Sainte Marie, mère de Dieu, Consolatrice des Affligés, priez pour nous afin que nous apprenions à pardonner et/ou à demander pardon. Amen.

Traduction : Jacques & José Mergen-Blasen

 
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