Un timbre peut en cacher un autre ou le double privilège pour la Patronne du Luxembourg

À l’occasion du 350e anniversaire de l’élection de Notre-Dame de Luxembourg, l’Office des Timbres de la Poste luxembourgeoise vient d’émettre un timbre spécial qui non seulement sera disponible, à partir du 13 septembre, dans les bureaux de la Poste luxembourgeoise mais aussi au Vatican. Pour la première fois dans l’histoire de la philatélie luxembourgeoise, une émission commune est réalisée avec le concours du Bureau philatélique et numismatique de l’État pontifical.

Rêvé à Luxembourg en amont des célébrations du jubilé marial à Luxembourg, le timbre a fait l’objet d’une belle coopération entre l’Office des Timbres, l’Ufficio filatelico e numismatico du Vatican et l’Archevêché de Luxembourg qui a soutenu le projet de mettre au diapason philatélique la Patronne du Luxembourg.

À l’ombre de Saint-Pierre

Depuis l’installation du culte de Notre-Dame de Luxembourg, nombreuses étaient les effigies de l’image miraculeuse de la Consolatrice des Affligés. Diffusé au-delà de l’épicentre marial que constituait jadis la chapelle du Glacis, l’iconographie traditionnelle véhiculait, dès le milieu du XVIIe siècle, la chapelle du Glacis et la ville-forteresse de Luxembourg. Les premiers timbres à l’effigie de la Patrona Civitatis datant de l’année 1945 représentent Marie comme étoile rayonnante au-dessus des clochers, tours et ponts de la capitale du Grand-Duché (cf. HELLINGHAUSEN Georges, 350 Jahre ‘Patrona Civitatis’ - Die Stadtpatronin in der Ikonografie, In : Nos cahiers 1/2016).

En 2016, pour la première fois, la statue de la Consolatrix Afflictorum est représentée devant une double coulisse - luxembourgeoise et romaine. La coupole de Saint-Pierre et les fameuses colonnes de Bernini, symbolisant à la fois la Cité du Vatican et l’Église universelle, ainsi que l’incontournable silhouette de la ville de Luxembourg constituent le topos devant lequel se dresse la statue de Notre-Dame, qui durant toute cette année est à l’honneur dans le cadre du jubilé.

L’habit fait la Madone

Le timbre est dessiné par l’artiste romaine Daniela Longo qui compte à son actif de nombreux timbres et monnaies à l’effigie des papes du XXe et XXIe siècles. Daniela Longo a choisi elle-même, parmi la « garde-robe mariale », un habit brodé à la main et offert par l’épouse du roi Louis XV à la Patronne du Luxembourg. La reine Maria Leszczynska, pieuse fille du roi de Pologne Stanislas et championne de la miséricorde, a lancé l’adage : « Je n’ai pas besoin de robes quand les pauvres n’ont pas de chemises ». Aux côtés de la couronne et du sceptre, l’on distingue sur le dessin coloré de l’artiste romaine le symbole de l’élection de Notre-Dame comme Patrona Civitatis – la clé de la ville de Luxembourg de 1667.

Imprimé par le procédé de gravure dit taille-douce en France, le timbre est mis en vente à partir du 13 septembre. La feuille, composée de quatre timbres à 0,70 € et d’une représentation de l’autel votif, est vendue dans tous les bureaux de la Poste luxembourgeoise ainsi qu’au guichet de l’Office des Timbres à l’Hôtel des Postes à Luxembourg-Ville au prix de 2,80 €. Les timbres vaticanes, à la valeur de 1 € peuvent être commandées à l’Office des Timbres à Luxembourg (www.postphilately.lu).

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