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Jahr A (2016-2017)  
29 avril 2017

Le premier jour de la semaine

30.04.2017

La résurrection, source de lumière comme au premier jour de la création

Photo by Lucie Brousseau / intranet.cathol.lu [cc by-nc-nd]

Tout comme l’évangile de la semaine dernière, celui d’aujourd’hui nous situe au « premier jour de la semaine ». Il y a là beaucoup plus qu’une simple mention chronologique ! Le « premier jour », dans la tradition biblique, c’est celui où commence l’œuvre créatrice divine. Et que fit Dieu au premier jour, par quoi commença-t-il toute cette œuvre ? Par la LUMIÈRE ! Avant que Dieu se mette à l’œuvre, ce n’était que désordre et ténèbres. Puis commence à agir ce Dieu qui, pour manifester comment sa puissance est une puissance d’amour, chasse d’abord ces ténèbres et transforme le chaos en un espace où la vie sera possible. Il commence ainsi à créer cet écrin où pourra évoluer la créature qu’il créera à son image, l’humain. Tels sont déjà les premiers pas de l’Alliance, par cette première victoire de Dieu sur les forces du mal.

Situer la résurrection de Jésus au « premier jour de la semaine », c’est la placer exactement dans le même registre. Il y a quelques semaines, en plein carême, la liturgie citait ces passages d’évangile où Jésus proclame qu’il est « la résurrection et la vie » et « la lumière du monde ». Cela se manifeste par sa propre résurrection : « Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir ». Il est « lumière » d’abord parce que sa résurrection est victoire sur le mal, comme le jaillissement originel de la lumière, ensuite parce que cette résurrection éclaire désormais le chemin de tout homme et de toute femme.

C’est précisément de ce chemin dont il est question dans l’évangile. La route qui mène vers Emmaüs est celle de la tristesse et des espoirs déçus : « Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël… » Pourtant, toute espérance n’est pas disparue, car « des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur… » Et cette disponibilité du cœur, si petite soit-elle, sera l’espace où pourra être accueillie la Bonne nouvelle : « partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. » Bien sûr, cette explication des Écritures ne sera pas la preuve ultime, car aucune argumentation ne peut démontrer la résurrection. Pour les disciples d’Emmaüs, il a fallu la conjonction de deux éléments déterminants : bien sûr cette relecture des Écritures, ayant rendu leur cœur « tout brûlant », mais aussi, et encore plus, la joie de l’avoir reconnu à la fraction du pain. Là, plus de doute possible, c’était bien lui ! Par cette reconnaissance dans un acte familier, on passe de la théorie à la relation.

On pourra dire qu’ils étaient bien chanceux, ces disciples, d’avoir pu bénéficier de cette rencontre directe avec le Ressuscité. N’oublions cependant pas que les évangiles sont écrits pour des lecteurs qui, pas plus que nous, n’ont connu Jésus ni ne l’ont vu apparaître. Et pourtant, ces disciples des premières communautés, convertis par la prédication des Apôtres, ont témoigné d’une conviction qui interpelle vivement le chrétien d’aujourd’hui : dans ma situation bien concrète, quelle familiarité ai-je développée avec le Christ ? La fréquentation des Écritures, la proximité du frère – surtout du plus petit, la présence communautaire et liturgique sont-elles pour moi des expressions d’une relation familière avec lui ? Où est-ce que je le reconnais ? Qu’est-ce qui rend mon cœur « tout brûlant », brûlant de cette flamme pascale qui devient « lumière de mes pas, lampe de ma route » (Ps 118,105) ?

L’auteur est directeur du département Religion, communication, éducation à la Luxembourg School of Religion & Society

Daniel LALIBERTÉ
daniel.laliberte@cj23.lu
 
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