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Priedegten 2023  
4 mai 2023

Pas de consolation à bon marché

Homélie de Renée Schmit du 4 mai 2023

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (2 Cor 1, 3-7)

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père plein de tendresse, le Dieu de qui vient tout réconfort. Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu.

En effet, de même que nous avons largement part aux souffrances du Christ, de même, par le Christ, nous sommes largement réconfortés.

Quand nous sommes dans la détresse, c’est pour que vous obteniez le réconfort et le salut ; quand nous sommes réconfortés, c’est encore pour que vous obteniez le réconfort, et cela vous permet de supporter avec persévérance les mêmes souffrances que nous.

En ce qui vous concerne, nous avons de solides raisons d’espérer, car, nous le savons, de même que vous avez part aux souffrances, de même vous obtiendrez le réconfort.


Chers malades, chères personnes âgées,

Quelle joie de vous saluer dans cette cathédrale cet après-midi, ainsi que toutes les personnes reliées à notre assemblée par la télévision ou le livestream.

Cette 4e prédication porte le titre « Pas de consolation à bon marché ».

Nous avons tous encore des souvenirs plus ou moins présents de notre enfance, au moment d’une chute ou d’un accident où maman n’hésitait pas de nous prendre affectueusement dans ses bras ou sur ses genoux pour souffler sur le bobo, pour nous soulager et atténuer la douleur dont nous avions l’impression qu’elle ne partira plus jamais. Et maman nous suggéra à travers sa confiance maternelle : « Tu verras, ce n’est rien. Regarde ! Je vais souffler ! »

C’est par des gestes concrets, des gestes tout simples, que maman nous réconfortait et le simple fait qu’elle était là était déjà un vrai soutien. Aujourd’hui, tout cela a bien changé. Beaucoup d’entre nous ne sont plus mobiles et ne peuvent plus courir, ni vers un être de chair, ni vers la mère de Dieu.

Beaucoup sont entrés avec l’aide de quelqu’un en chaises-roulantes dans cette cathédrale. Les maladies, les fragilités de l’âge, vous les ressentez, chers malades et personnes âgées, dans votre corps. Elles ne vont pas partir de façon magique cet après-midi. Nous pouvons nous les accueillir que peu à peu.

Invités d’honneur auprès de la Consolatrice des Affligés, Notre-Dame de Luxembourg, en ce jour, vous savez mieux que toute autre personne qu’à cette étape de la vie humaine, vous êtes devenus dépendants. Ce sont des étrangers qui deviendront peu à peu des familiers : infirmières compétentes, aides-soignants à vos service, docteurs ou toutes autres personnes capables de vous apporter un rayon soleil au quotidien de vos vies souvent si banales et bien rythmées.

Il se peut que l’un ou l’autre d’entre vous soit d’accord pour dire : « On s’occupe vraiment bien de moi. Je ne suis pas en manque ! » – Mais les soins les plus excellents ne sont pas tout dans la vie d’une personne âgée ou malade. Nos désirs nous portent plus loin. C’est dans la vieillesse que l’être humain a besoin de signes concrets d’espérance et de réconfort. La plupart du temps, un rien suffit : un coup de téléphone, un clin d’œil amical, une visite spontanée, une petite fleur, un chant, une carte d’anniversaire ou de fête patronale, une photo. Certes, tous ces petits signes ont leur importance. Mais aujourd’hui, vous êtes invités à accueillir la consolation de la Mère de Dieu, de la Consolatrice des Affligés qui Vous aime tant au nom de son Fils.

Nous savons qu’elle ne va pas souffler sur nos maux ou nos douleurs comme la maman à l’époque. Elle ne va pas souffler non plus sur notre âge ou notre handicap pour les chasser, mais elle nous invite à lui montrer nos blessures, les blessures et les cicatrices de notre vie. En contemplant son image devant cette statue miraculeuse, nous voyons que Marie porte son enfant sur son bras. Elle porte celui qui est la Vie même. Tout ce que nous lui confions, elle saura le transmettre au Sauveur qui vient à notre rencontre.

Confions-lui toute notre vie en la priant avec foi et ferveur : « Marie, tu me connais. Tu vois ma misère. Regarde ton enfant que je suis restée malgré tout. Conduis-moi auprès de Jésus, mon Sauveur et mon Libérateur. » – « Une prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera (Jc 5,15). »

En montrant nos blessures par le geste des mains ouvertes, nous sommes déjà en train de prier et cette prière gestuelle est parfois un premier pas sur le chemin de la guérison de l’âme. L’onction des malades que vous recevrez cet après-midi est un vrai signe de consolation, une réponse discrète à votre prière.

Dans le sacrement, Jésus lui-même vient à notre rencontre pour se manifester à travers des gestes sacramentels. Jésus ayant été sensible à tant de malades, veut vous toucher en cette heure de grâce pour dire : Je ne te laisserai pas tout seul. Je suis à tes côtés ! Quand Jésus nous accompagne, c’est le Ressuscité qui se fait proche, c’est lui le Fort qui marche avec nous. N’est-ce pas là le plus grand signe d’espérance et de consolation ? Amen.

(traduit du luxembourgeois)

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