Le cœur de l’Église catholique battait fort au Luxembourg en cette matinée du dimanche 8 décembre. À la cathédrale, la messe pontificale célébrée par notre archevêque, le cardinal Jean-Claude Hollerich, a réuni une foule priante de prêtres et de fidèles. Tous tenaient à participer à l’ouverture du Jubilé des 400 ans de la dévotion à Notre-Dame.

Autour de l’autel, de nombreux prélats, parmi lesquels monseigneur Fernand Franck, archevêque émérite, monseigneur Leo Wagener, évêque auxiliaire, dom Michel Jorrot, père abbé de Clervaux, le chanoine Georges Hellinghausen, prévôt du chapitre cathédral et le chanoine Patrick Muller, vicaire général. Dans la nef, les places assises ayant été prises d’assaut bien avant le début de la célébration, très nombreux étaient ceux restés debout. Et pourtant quel silence pendant les moments de recueillement ! Quelle belle participation aux chants ! L’orgue de Paul Breisch et la maîtrise de la cathédrale, sous la direction de Marc Dostert, faisaient des merveilles, emmenant l’assemblée avec eux.

 Nul doute que le Grand-Duc et la Grande-Duchesse étaient présents avec nous par la prière, car à la même heure ils représentaient le Luxembourg à la messe de réouverture de Notre-Dame de Paris. D’autres représentants de la famille grand-ducale s’étaient joints discrètement à la foule tandis que plusieurs personnalités politiques avaient pris place au premier rang de la nef, marquant officiellement leur attachement à la sainte patronne de notre pays.

Dans son homélie en luxembourgeois et en français, monseigneur Hollerich a insisté sur la vitalité de notre Église au Luxembourg. Saluant la présence de Kevin Wester, représentant les Luxembourgeois des États-Unis, il a noté la diversité des communautés du diocèse et l’importance du Jubilé que nous célébrons tous ensemble : « En Marie, nous avons une mère qui a connu les hauts et les bas de l’existence humaine (…). Quand nous vivons ces hauts et ces bas Marie nous donne la consolation qui vient de la résurrection de son Fils, une force dynamique qui nous aide à vivre le présent ».

À l’issue de la cérémonie, la statue de la Consolatrice des affligés a été emmenée en procession vers le Glacis. Surplombant une marée de parapluies multicolores, l’image de la Vierge Marie a ainsi parcouru les rues du centre-ville au son de la fanfare de Bonnveoie et des Je vous salue Marie égrenés par le chanoine Tom Kerger, curé de la cathédrale. Arrivée devant la chapelle, après la lecture, par monseigneur Hollerich de la prière d’ouverture du Jubilé, la statue a été installée à l’intérieur, où elle restera jusqu’au soir du samedi 14 décembre.

Une semaine de fête commence donc, et une occasion unique car la Consolatrice ne quitte en principe la cathédrale que pour la procession de clôture de l’Octave. Dans le programme vous trouverez forcément une occasion de venir prier notre sainte patronne pour que, comme le dit le pape François, notre Jubilé soit l'occasion de "faire le point sur nos vies".

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