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Prendre soin de l’Église mère de Jérusalem

Investiture de sept nouveaux chevaliers et dames dans l’Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem

« Je promets de régler ma vie selon les principes moraux et religieux de la foi catholique afin que je puisse toujours mériter l’honneur et la dignité dont je suis investi. » L’investiture des chevaliers et dames de l’Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem est une cérémonie solennelle à la hauteur de l’engagement pris. Ce samedi 13 juillet, à l’église Saint-Michel, ils étaient sept hommes et femmes à être accueillis dans l’Ordre. La veille, un long moment de prière leur avait permis de s’y préparer, rappel de la veillée d’armes des chevaliers des temps anciens. Notre archevêque, le cardinal Jean-Claude Hollerich, avait tenu à être présent, de même que notre évêque auxiliaire, Monseigneur Leo Wagener. Notre vicaire général, l’abbé Patrick Muller, était retenu au même moment par la célébration d’une messe pour la cause de béatification du vénérable Robert Schuman, « père de l’Europe », mais notre archevêque émérite, Monseigneur Fernand Franck, Grand-Prieur de la lieutenance de Luxembourg, et son plus grand soutien depuis l’origine, était fidèle au poste.

Les cérémonies de l’Ordre sont éminemment symboliques et ouvrent à une dimension spirituelle profonde. Les manteaux dont ont été revêtus les nouveaux investis, blancs pour les chevaliers, noirs pour les dames, sont en réalité des vêtements liturgiques qui ne se portent que dans le cadre de cérémonies religieuses : pendant la procession de clôture de l’Octave par exemple. Loin d’être un motif de satisfaction personnelle, le manteau est là pour rappeler à chacun l’engagement pris et la responsabilité qui lui incombe. Et cette responsabilité est réelle sur le plan spirituel comme sur le plan matériel.

Sur le plan spirituel d’abord, les statuts de l’Ordre sont clairs, celui-ci « confère une importance primordiale à la vocation à la sainteté de chaque chrétien et aspire à être un instrument de développement et d’approfondissement de la sanctification personnelle. » Le cardinal Fernando Filoni, Grand-Maître de l’Ordre, a rappelé pendant la messe d’investiture que devenir chevalier ou dame signifie consacrer sa vie à professer la foi du Christ par le témoignage, la générosité et l’amour de l’Évangile, en mettant Jésus-Christ au centre de l’existence et de tout projet personnel, familial et social. Dans le cadre de ce cheminement spirituel personnel, chaque membre s’engage à soutenir la Terre Sainte par la prière qui se veut quotidienne. « Les fils doivent prendre soin de la maison où ils sont nés, de l’Église mère de Jérusalem », insiste le cardinal Filoni. Les chevaliers et les dames ont deux patries : la leur, et celle qui a vu naître le Christ. En entrant dans l’Ordre, chacun s’engage à effectuer une fois au moins dans sa vie un pèlerinage en Terre Sainte. Ceux qui l’ont déjà fait sont unanimes : il y a un « avant » et un « après » le pèlerinage. Tous sont revenus transformés de la visite des lieux saints, qui est aussi l’occasion de se rendre compte de l’impact concret de l’action de l’Ordre.

L'Ordre est le "back-office" du Patriarcat latin de Jérusalem

Les chevaliers et dames s’impliquent en effet dans le quotidien de la communauté chrétienne de Terre Sainte. Depuis l’établissement du Patriarcat latin de Jérusalem par Pie IX en 1847, ils ont à cœur le destin de ces territoires - Israël, Palestine, Jordanie et Chypre - et mettent tout en œuvre pour soutenir et aider les œuvres et les institutions cultuelles, caritatives, culturelles et sociales locales. Ce sont les dons de l’Ordre qui assurent le fonctionnement du Patriarcat. « Nous sommes en quelque sorte le back-office de l’Église de Terre Sainte », remarque avec humour un chevalier.

Chaque pays de l’Ordre peut choisir le projet qu’il souhaite soutenir. Ainsi, la lieutenance du Luxembourg, qui compte quarante-cinq chevaliers et dames, a pour objectif 2024 de financer, par des dons personnels et par l’organisation de collectes de fonds, la reconstruction d’un mur effondré du jardin d’enfants des sœurs missionnaires comboniennes à Béthanie, à la frontière de Jérusalem Est. Cette institution offre des programmes éducatifs et des services de santé aux familles dans le besoin. Actuellement, environ cinquante bambins sont inscrits au jardin d’enfants et l’éboulement d’un mur les contraint à utiliser une entrée peu sûre.

Sœur Anna Maria Sgaramella, supérieure provinciale des soeurs comboniennes, a déclaré à l’agence de presse catholique CNA : " Être au milieu est une position physique qui est aussi devenue une position spirituelle. Nous avons dû réfléchir et avons décidé de ’rester au milieu’, entre ces deux peuples, pour servir de pont entre eux. » Reconstruire le mur du jardin d’enfants de Béthanie, c’est apporter un peu de sécurité à toutes les familles et favoriser la communication entre les populations, c’est travailler, à notre mesure, à favoriser la paix.


Présent dans quarante-quatre pays, l’Ordre réunit près de trente-mille membres qui développent entre eux une fraternité réelle. Pour preuve, des représentants de plusieurs lieutenances européennes et des dignitaires de l’Ordre avaient fait le déplacement : Jean-Pierre de Glutz-Ruchti et Enric Mas, vice-gouverneurs généraux, Dominique Neckebroeck, membre du Grand Magistère, Jean-Marie Faugère pour la France, Donata-Maria Krethlow-Benziger pour la Suisse, Bartolomeu Da Costa-Cabral pour le Portugal, Damien de Laminne de Bex pour la Belgique, Angelo Domenico Dell’Oro pour l’Italie du Nord, Dr. Johannes Krapels pour les Pays-Bas, Ferdinand Giese pour l’Allemagne.

 

 

  • Le 13 juillet a également été lu solennellement le décret archiépiscopal pris par Mgr Hollerich portant sur l’attribution de l’église Saint-Michel de Luxembourg comme « église de la lieutenance pour le Luxembourg de l’Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem ».
  • Retrouvez ici les photos de la cérémonie.

 

 

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