Ils sont une petite quarantaine, bien décidés à transmettre la Joie, réunis sous la direction d’Anne-Célinie Prin. Des bénévoles, de tous les âges, qui ont répondu à l’appel lancé en mars par la jeune femme. Dans le cadre du jubilé des 400 ans de la dévotion à Notre-Dame Consolatrice des affligés, cinq représentations exceptionnelles d’un spectacle « son et lumière » vous attendent dans la cathédrale : figurants costumés, bande-son qui mêle musique et récit, éclairages pour mettre en valeur tel ou tel groupe à tel ou tel moment. Au cours d’une quarantaine de minutes, c’est toute l’histoire de l’Octave qui sera racontée, depuis la première procession de 1624 jusqu’à la visite du pape François, souvenir émouvant particulièrement bien mis en scène.

En ce premier mai, l’effervescence de la répétition générale régnait dans la salle Jacques Brocquart, au sous-sol de la cathédrale. Entre recherche des accessoires et mise au point de quelques jeux scéniques, nous avons interrogé les acteurs. Une mère de famille est là avec ses enfants : « Cette aventure est incroyable. Nous avons tous des parcours de vie, des âges, des nationalités différentes, et l’entente est excellente. Nous expérimentons la Providence à chaque instant ! ». En effet, il y a quelques jours encore, tout était prêt sauf… les éclairages. Annuler ? Sûrement pas ! Et Mayeul est arrivé de Lille, avec son savoir-faire, ses lumières et son enthousiasme.

Les enfants et adolescents qui participent sont ravis : « C’était très facile à apprendre puisque nous ne disons pas de texte (une voix off a été enregistrée, ndlr), expliquent deux jeunes filles de treize ans. Nous sommes un peu fatiguées par les répétitions, qui avaient lieu tard le soir quand la cathédrale est fermée au public. » Un peu d’anxiété avant la première ? « Le trac ? Non, nous savons que nous allons bien nous amuser ! » Frederico, 43 ans, qui joue le père Jacques Brocquart, avoue quand même que la tension monte : « Je suis guitariste et pour le spectacle je me transforme en acteur, donc je suis un peu inquiet, mais c’est normal. »

Certains sont plus professionnels que d’autres. Deux troupes de danse folkloriques, Uucht -La Veillée et La Ronde, sont venues apporter leur savoir-faire. « La musique prévue par Anne-Célinie est authentique et le rythme correspond parfaitement à l’une des danses traditionnelles du pays, explique la présidente de Uucht-La Veillée. Nous avons pu apprendre les pas aux autres participants au spectacle. Cette transmission est l’un des objectifs de nos troupes. »

Se confier à la Providence, s’amuser, transmettre. Ce n’est pas tout. Le groupe de bénévoles est à l’image du Grand-Duché : multi-culti. « Avec ce spectacle, nous nous associons à quelque chose d’important pour l’Église, la Ville, le Pays », remarque Arnaud, 65 ans. « Ici, nous expérimentons une Église vivante, remarque Egle, lituanienne. Nous faisons ce spectacle pour la Vierge Marie et c’est aussi l’occasion de faire venir tout le monde à l’église, y compris des gens qui ne croient pas. »

Venez en famille, entre amis, avec vos voisins, et ne manquez pas l’une des cinq représentations qui vous fera voir la cathédrale sous un jour nouveau :
- vendredi 2 et lundi 5 mai en luxembourgeois,
- samedi 3 et mardi 6 mai en français,
- dimanche 4 mai en anglais.
Le spectacle commence à 20 heures 30, l’entrée se fait dès 20 heures par la rue Notre-Dame.
Entrée libre, quête à la sortie.