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Natalie Saracco : « sur terre, il n’y a rien au-delà de la Sainte Eucharistie »

Pour commencer l’Octave, retour sur une veillée-témoignage inspirée et décapante.

L’invitation avait averti : « Natalie Saracco ne cesse de secouer son public. » La soirée de dimanche en a été la preuve, ceux qui l’ont vécue en sont témoins. Tout a commencé de manière assez classique. Les foulards blancs des Lëtzebuerg Guiden a Scouten, toujours dévoués, étaient à l’accueil avec de l’eau bénite et des lumignons. Au pied de l’autel des petits paniers d’étiquettes de porte-clefs en tissu « Pèlerins d’Espérance », qui seraient distribués à la fin. La soirée étant retransmise en direct, Natalie Saracco avait installé une caméra légère, braquée sur le chœur. C’est petit à petit que l’atmosphère a pris de l’épaisseur et de la profondeur.

Renée Schmit, présidente de la commission diocésaine de l’Octave, organisatrice de la soirée en collaboration avec différentes réalités ecclésiales, a d’abord présenté les grandes lignes de ce qui était proposé : temps d’adoration, témoignage, possibilité de se confesser. Puis sa présentation se transforme en prière au Seigneur. « C’est par Marie, femme de l’Espérance, la première en chemin, que Tu nous as rassemblés ce soir pour raviver en nous la flamme de la foi et de l’Espérance. Nous voulons Te prier pour Natalie qui va partager son témoignage de vie, son expérience avec Toi. Viens éclairer son cœur pour qu’elle nous dise ce que nous avons besoin d’entendre ce soir. »

Après un chant à l’Esprit-Saint entonné par la chorale des jeunes de Luxembourg-Bonnevoie, le Saint-Sacrement a été exposé sur l’autel pour une vingtaine de minutes d’adoration silencieuse. Une fois l’ostensoir redéposé au tabernacle, Natalie Saracco se lève et demande sa bénédiction à l’abbé Tom Kerger, curé de la cathédrale, avant de prendre la parole. « Je vais être un peu cash, prévient-elle. J’ai fait une expérience de mort imminente et depuis je suis dans l’urgence du témoignage, pas dans la séduction. Je ne viens pas pour faire des adeptes, je viens pour témoigner. (…) Si on se rendait compte de la présence réelle du Christ ressuscité dans l’Eucharistie, on serait tous en larmes ! (…) Sur terre, il n’y a rien au-delà de la Sainte Eucharistie. » Le ton est donné.

Puis Natalie raconte son histoire. En 2007, alors que sa carrière professionnelle d’actrice et de réalisatrice de cinéma est en train de décoller, qu’elle a « tout le kit du bonheur d’un point de vue humain » mais qu’elle est malheureuse, un accident de voiture vient tout bouleverser. Coincée dans la carcasse du véhicule, elle sent sa vie la quitter. Une pensée la traverse : « Je vais mourir, et je ne me suis pas confessée ! ». Elle voit alors Jésus devant elle, en tunique blanche, lui montrant son cœur qui pleure des larmes de sang. « La souffrance m’a anéantie. Je lui ai dit ‘Seigneur, pourquoi pleures-tu ?’ » La réponse la bouleverse : « Je pleure, parce que vous êtes mes enfants chéris et que, en échange, je ne reçois que froideur, mépris et indifférence. » Une deuxième vision s’offre alors à Natalie : « Je me suis retrouvée toute petite devant un immense pupitre qui était baigné dans un genre de brouillard. Et j’ai su que c’était mon jugement. (…) Devant ce tribunal céleste on ne pourra pas se justifier. On se retrouvera en vérité. Le jugement n’appartient qu’à Dieu. »

« Les premiers à convertir, c'est nous ! »

Ce jugement va encore attendre car la vie est revenue dans le corps de Natalie et depuis sa mission réside dans son témoignage. Là où on l’appelle, elle vient parler de son expérience de vie, de sa foi, de son amour pour la Vierge Marie. « Nous avons la chance d’être catholiques, d’avoir déjà des armes incroyables ! Comme l’a dit le pape Léon XIV le soir de son élection ‘le mal ne l’emportera pas sur le bien’. L’issue de tout cela, c’est notre éternité, c’est l’Amour. (...) Les premiers à convertir, c'est nous ! » Et Natalie d’implorer l’assistance de revenir aux fondamentaux de l’Église. La prière d’abord, à l’image de Jésus qui se retirait régulièrement dans la montagne pour prier. « Prions pour le retour glorieux de Jésus sur la terre, car c’est lui qui détruira le mal. » Natalie parle, un chapelet enroulé autour de la main, chapelet qu'elle a du mal à apprivoiser mais qui ne la quitte plus désormais.

Face au mal, nous, catholiques, avons une deuxième arme redoutable : le sacrement de réconciliation. « J’étais à la cathédrale ce matin, raconte Natalie Saracco (ndlr : pour la messe du Peuple de Dieu), et c’était fantastique de voir tant de gens. Mais en les voyant tous aller communier je me suis dit ‘combien ont été se confesser avant ?’ Moi, quand j’accueille des gens dans ma petite maison de Normandie, je fais le ménage. Et nous ne ferions pas le ménage avant d’accueillir Jésus ? Avant de communier ? (…) Le fait d’aller communier quand on ne se confesse jamais, c’est très dangereux ! Quand on commence à s’accommoder d’une tendance, d’un péché, cela entre en nous, on se laisse polluer. (…) Quand vous allez communier, allez vous confesser, sinon c’est un blasphème. (…) La force du démon, c’est qu’on ne croit pas en lui. On veut être sauvé, mais on ne veut pas trop faire d’effort. Courrons nous confesser ! »

Sur ces paroles bouleversantes, le Saint-Sacrement est à nouveau exposé sur l’autel, pendant que cinq prêtres se dirigent vers le fond de la cathédrale pour entendre les confessions. Le violoncelle de Tom Feltgen accompagne délicatement la prière silencieuse des fidèles qui viennent, un à un, déposer leur lumignon et leurs intentions aux pieds de Jésus. La nuit est tombée sur la cathédrale, il est presque 22 heures, et le message de Natalie est passé : « Il faut vivre notre vie en état d’urgence pour nous recentrer sur l’Essentiel. »

Pendant toute la durée de l’Octave, des prêtres se tiennent à votre disposition pour les confessions, ou pour un entretien, à la crypte de la cathédrale,
- Du lundi au samedi, de 9 heures à 11 heures ;
- Du lundi au vendredi de 15 heures à 17 heures.

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