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Le Pape, en marge des discours officiels

À plusieurs reprises, à la cathédrale comme au Cercle Cité, François a improvisé, souvent pour insister sur un point essentiel.

Comme l’a très bien expliqué Monseigneur Franco Coppola, nonce apostolique en Belgique et au Luxembourg, à nos confrères de CatholBel, en général, les discours du Pape sont écrits de la manière suivante : il donne les idées qu’il veut développer, l'un de ses collaborateurs rédige le discours et le soumet au Saint-Père qui fait les corrections et les ajouts. Le discours est donc bien le sien. « Ce qui n’empêche pas, explique Mgr Coppola, qu’au dernier moment il ajoute d’autres choses. Il aime réagir, c’est un témoin qui parle avec le cœur. » Lors de sa visite au Luxembourg, François a ainsi complété son texte à plusieurs reprises. Vous pouvez trouver sur cette page les discours officiels et ci-dessous, les ajouts du successeur de Pierre.

Au Cercle Cité d’abord, le Pape s’est exprimé devant les représentants de la société civile. Regrettant le manque de mémoire du cœur humain qui « s’égare périodiquement pour retourner sur les chemins tragiques de la guerre », il a indiqué un remède : « il faut regarder vers le haut, il faut que la vie quotidienne des peuples et de leurs gouvernants soit animée par des valeurs spirituelles hautes et profondes, qui empêchent la folie de la raison et le retour irresponsable aux mêmes erreurs du passé, aggravées de surcroît par la plus grande puissance technique dont dispose aujourd’hui l’être humain. » S’écartant alors de son texte, François a ajouté un message fort pour le Grand-Duché : « Le Luxembourg est au centre de cette capacité de nouer des liens, de créer des amitiés, c’est votre vocation. »

Quelques minutes plus tard, à brûle-pourpoint : « Et permettez-moi d'ajouter une chose. J'ai vu le taux de natalité : s'il vous plaît, plus d'enfants, plus d'enfants ! C'est l'avenir. Je ne dis pas plus d'enfants et moins de chiens - je le dis en Italie - mais plus d'enfants ! »

À la cathédrale, lors de la Rencontre avec la communauté catholique, le pape François a longuement réagi à la présentation par sœur Maria Perpétua Coelho Dos Santos, de la Congrégation des Servantes de Notre-Dame de Fatima, représentante des communautés linguistiques : « Je voudrais reprendre ce que vous avez dit sur le drame des migrations. N’oublions pas un refrain qui dans la Bible, dans l’Ancien Testament, revient, revient, revient : la veuve, l’orphelin et l’étranger. Avoir compassion - dit le Seigneur, déjà dans l’Ancien Testament - de ceux qui sont abandonnés. À cette époque, les veuves étaient abandonnées, les orphelins aussi, ainsi que les étrangers, les migrants. Les migrants font partie de la révélation. Un grand merci au peuple et au gouvernement du Luxembourg pour ce qu’ils font pour les migrants, merci ! »

Puis le Saint-Père a fondé son intervention sur trois mots : service, mission et joie. « Ce qui nous pousse à la mission, en effet, a dit le Pape, ce n’est pas le besoin de ‘faire du nombre’, de faire du ‘prosélytisme’, mais le désir de faire connaître au plus grand nombre possible de frères et de sœurs la joie de la rencontre avec le Christ. » François a alors cité une formule du pape Benoît XVI : «  la Chiesa non cresce per proselitismo, ma per attrazione, l’Église ne grandit pas par prosélytisme, mais par attraction. »

Un peu plus tard, le souverain pontife a souligné l’importance de la joie : « À ce propos, je vous en prie, ces chrétiens tristes, ennuyeux et à la triste mine font du tort à l’Église. Non, ce ne sont pas des chrétiens. S’il vous plaît, ayez la joie de l’Évangile : c’est ce qui nous fait tant croire et grandir. » Seconde requête insistante de François : « s’il vous plaît, ne perdez pas la capacité de pardonner. Vous savez que nous devons tous pardonner, mais savez-vous pourquoi ? Parce que nous avons tous été pardonnés et que nous avons tous besoin de pardon. »

Enfin, dans l’avion qui le ramenait de Bruxelles à Rome, François a répondu aux questions des journalistes. Michael Merten, du Luxemburger Wort, lui a demandé « Quelle impression vous a fait le Luxembourg ? Avez-vous été surpris ? ». La réponse du Saint-Père est à l’honneur de notre pays : « Le Luxembourg m’a vraiment impressionné en tant que société équilibrée, avec des lois mesurées et aussi une grande culture. Cela m’a beaucoup impressionné, parce que je ne connaissais pas le pays. (...) L’équilibre, l’accueil, c’est quelque chose qui m’a surpris. Je pense que le message que le Luxembourg peut donner à l’Europe, c’est précisément ça. »

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