
Laudato si’ : l’écologie intégrale chère au pape François
Il y a dix ans, une encyclique bouleversait bien au-delà de l’Église catholique.
En ce jour des funérailles du pape François - premier jour des novemdiales, les neuf jours de deuil en son honneur - le monde entier rend hommage au chef de l’Église catholique. François a su toucher toutes les personnes de bonne volonté, bien au-delà des fidèles, en particulier par son approche de l’écologie. Tout au long de son pontificat, François s’est opposé à la « culture du déchet », lui opposant une « culture de la vie sous toutes ses formes, de la conception jusqu’à la mort ».
Déjà, par le choix de son nom de Pape, François, Mgr Jorge Bergoglio a voulu mettre ses pas dans ceux de saint François d’Assise, l’amoureux de la Création. En 2015, il publie l’encyclique Laudato si’ - sur la sauvegarde de la maison commune, qui a profondément marqué les esprits et révolutionné la vision de l’écologie. Peu après, lors de son intervention à la tribune de l’Organisation des Nations Unies, avant l’ouverture de la COP21, il a rappelé que l’homme ne doit pas abuser de la Création. Au contraire, il doit « protéger la beauté de la Création et la défendre contre les blessures causées par l’égoïsme ».
En 2023, François a constaté que les réactions étaient insuffisantes pour endiguer le changement climatique et a renouvelé son appel dans l’exhortation apostolique Laudate Deum - à toutes les personnes de bonne volonté sur la crise climatique. « Il s’agit d’un problème social global qui est intimement lié à la dignité de la vie humaine. Les évêques des États-Unis ont très bien exprimé le sens social de notre préoccupation à l’égard du changement climatique, qui va au-delà d’une approche purement écologique parce que ‘l’attention que nous portons les uns aux autres et l’attention que nous portons à la terre sont intimement liées. Le changement climatique est l’un des principaux défis auxquels la société et la communauté mondiale sont confrontées. Les effets du changement climatique sont supportés par les personnes les plus vulnérables, que ce soit chez elles ou dans le monde entier’. Les évêques présents au Synode pour l’Amazonie l’ont également exprimé en peu de mots : ‘Les attaques contre la nature ont des conséquences sur la vie des peuples’. Et pour exprimer de manière convaincante qu’il ne s’agit plus d’une question secondaire ou idéologique mais d’un drame qui nuit à tout le monde, les évêques africains ont affirmé que le changement climatique met en lumière ‘un exemple frappant de péché structurel’.
Merci, pape François.
Dans le diocèse de Luxembourg, Laudato si’ a eu rapidement de nombreuses retombées. Le département « développement durable » de l’Archevêché a mis en place l’action permanente « Laudato Si Luxembourg ». Parmi toutes les initiatives, citons le Laudato si’ Walking Tour, pèlerinage et messe célébrée chaque année dans la nature. Pour fêter le dixième anniversaire de Laudato si’, la Fondation Partage Luxembourg organise un cycle d’événements, du 6 au 25 mai 2025. Ce cycle propose une série de rencontres et de réflexions autour des grands enjeux contemporains, écologiques, climatiques, politiques et sociétaux. Au programme, exposition photographique, témoignages, débats et échanges. Le programme est téléchargeable ici.
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