« Nous prions le Christ pour eux, ils prient le Christ pour nous. L’eucharistie, que nous célébrons maintenant ensemble, devient le lieu de cet échange mystérieux entre l’en-deça et l’au-delà, entre la vie terrestre et l’éternité, entre eux et nous, entre Dieu et le monde. » En ouvrant la célébration du lundi 3 novembre, le chanoine Georges Hellinghausen, prévôt du chapitre cathédral, a mis l’assemblée en présence des défunts pour lesquels la messe était célébrée : évêques, chanoines de la cathédrale, prêtres et diacres de l'archidiocèse. Comme chaque année, l’Église qui est au Luxembourg a manifesté sa reconnaissance pour ses pasteurs et diacres disparus et a intercédé pour eux. Prier pour eux est en effet la plus belle preuve d’amour que nous pouvons leur donner.

Constatant la sécularisation grandissante de la société luxembourgeoise, le chanoine Hellinghausen, dans son homélie, a remarqué que nos contemporains vivent très bien sans Dieu et sans l’Église. « Au mieux, les questions religieuses touchent encore à l’esthétique, à la charité ou au rituel, comme les cérémonies de la Toussaint et du Jour des Morts. Dans ces moments-là, notre présence est sollicitée, voire exigée », note-t-il. « Le chemin vers l'incompréhension totale, voire la persécution, n’est peut-être pas si loin. » Mais ne perdons pas courage ! « L’universalisme chrétien doit être repensé, remarque le prévôt du chapitre cathédral. Il ne s’agit plus de croire pour tous, mais de faire en sorte que l’Évangile soit présent partout, afin que chacun puisse croire s’il le souhaite. (…) Nous ne devons pas renoncer à proclamer l’Évangile et à l’incarner, tout en comptant sur le fait qu’il cherche son chemin par lui-même. (…) Il nous reste la certitude que Dieu lui-même nous offre un avenir que nous contribuons à façonner, mais que nous ne pouvons ni ne devons créer nous-mêmes. »

À l’issue de la cérémonie, Mgr Leo Wagener, évêque auxiliaire, a béni et encensé les tombes des évêques de Luxembourg qui reposent dans la crypte : Pierre Nommesch (1864-1935), 3e évêque de 1920 à sa mort, Joseph Philippe (1877-1956), 4e évêque de 1935 à sa mort, Léon Lommel (1893-1978), 5e évêque de 1956 à 1971 et Jean Hengen (1912-2005), 6e évêque, de 1971 à 1988, et 1er archevêque de 1988 à 1990.

Prions pour le repos de l’âme de ceux qui ont rejoint la Maison du Père au cours de l’année écoulée :

Charles GUILL
Jos. MATHGEN
Henri GLODEN
Jean HIERZIG
Mathias SCHILTZ
Alphone LICHTER
et Roger GEIMER

Le diacre Nico WATERLOO

Les pères Raymond BRUCK
Aloyse BARTZ
et Jacques DE L’ARBRE

Le frère Roger BRETNACHER