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Tous appelés à la sainteté, un beau programme pour l’été… et pour la vie !

Un prêtre et une laïque consacrée pour présenter un modèle de sainteté pour tous, tous les jours.

Trois intervenants de choix le 3 juillet dernier, pour cette dernière soirée du Theobar avant la période estivale. Le père Will Conquer, des Missions étrangères de Paris, et Mathilde Montovert, célibataire consacrée de la Communauté du Chemin Neuf, ont présenté de concert un modèle de sainteté pour tous, tous les jours. Ils ont été rejoints par notre archevêque, Monseigneur Hollerich, qui a apporté quelques compléments précieux.

Vous ne savez pas encore très bien quoi faire cet été ? Quoi lire ? Au contraire, votre programme est tellement précis que vous vous demandez comment y faire entrer un temps de prière ? C’est simple : essayez la sainteté ! Et embarquez vos amis dans l’aventure, à l’exemple des saint présentés dans le livre écrit à quatre mains par Mathilde et le père Will : Des amitiés pour l’éternité (éditions Première Partie). Car oui, devenir saint, c’est notre appel à tous, comme le rappelle le pape François dans son exhortation apostolique Gaudete et exsultate (voir ci-contre). « La sainteté est la volonté de Dieu pour chacun de nous, son projet pour chacun d’entre nous", commence Mathilde. Le père Will enchérit : « Aujourd’hui il n’y a pas de plan B ! Si on veut être vraiment chrétien, la sainteté est un impératif et un autre impératif est l’amour ». Il faut bien s’en convaincre si l’on ne veut pas tomber dans le travers de penser que certains aspects de notre vie ne sont pas concernés par cet appel à la sainteté.

Être uni au Christ dans le quotidien qui nous est donné

Et concrètement, comment faire ? Mathilde précise bien que « la sainteté n’est pas la récompense des actes accomplis » mais qu'il s'agit de développer une « amitié intense avec le Seigneur ». C’est cette relation personnelle avec Jésus, fondamentale, qui nous permet de rayonner. Le but, explique-t-elle, c’est d’être uni au Christ dans le quotidien qui nous est donné, « être envahi par la présence du Seigneur dans notre quotidien ». Et de citer l’exemple bien concret de nos trajets en tramway ou en bus, qui peuvent être autant d’occasion de rendre le Christ présent. Le principal enjeu est alors de nous savoir aimés de Dieu. « Au centre, il n’y a pas notre capacité, nos mérites, mais l’amour inconditionnel et gratuit de Dieu, que nous n’avons pas mérité. Au début de notre être chrétien, il n’y a pas de doctrines ni d’œuvres, mais l’émerveillement de nous découvrir aimés, avant toute réponse de notre part. »*

Bien sûr, précise le père Will, « c’est seulement à la dernière minute que nous saurons si nous avons bien mis le Christ au centre ». Et avant cela nous avons un grand travail de conversion à mener. Le bienheureux Carlo Acutis, dont on attend de connaître la date de canonisation (pourquoi pas pendant le jubile des jeunes, à l’été 2025 ?), est un exemple à suivre. Né dans un milieu aisé, il a su mettre Jésus au centre à chaque instant de son existence, sans s’en laisser éloigner par le confort matériel dont il bénéficiait. Emporté par une leucémie à l’âge de quinze ans, Carlo ne s’est jamais départi de sa joie. Car la sainteté ne va pas sans la joie, une joie surnaturelle, qui nous dépasse, la joie profonde qui vient de notre intimité avec le Christ. Les prêtres des Missions étrangères perpétuent une belle tradition : chacune de leurs lettres se conclut par « vive la joie quand même », une expression héritée de saint Théophane Vénard.** « Ne nous laissons pas dérober notre joie, qui est une confiance les uns dans les autres et une confiance en Dieu », insiste le père Will.

Se mettre à genoux et demander au Seigneur quelle sainteté il veut pour nous

Reste à savoir où Dieu nous attend. « Il faut se mettre à genoux, explique Mathilde, et demander au Seigneur ‘quelle est la sainteté que tu veux pour moi ?’ Il sait tout de nos vies, notre passé, notre futur, nos joies, nos peines, nos forces. » Et pour la suite, les conférenciers donnent quatre clefs : oser prier dans le quotidien, ne pas rester seul mais s’entourer de bons compagnons, faire confiance à la grâce du Seigneur pour ne pas se décourager et enfin ne pas avoir peur de la simplicité. À cet égard, si les grandes figures de sainteté peuvent nous impressionner, nous pouvons aussi observer les saints « de la porte d’à côté », qui font le bien dans leur quotidien. « Il y a des modèles de sainteté complètement différents, insiste Monseigneur Hollerich. Pour moi un saint c’est un pêcheur qui accepte le pardon de Dieu. C’est pour cela que les sacrements sont un chemin de sainteté. On commence la messe par le Confiteor. Chez les gens chez qui la confession est tombée en désuétude, la sainteté aussi. Alors que le pardon ouvre nos cœurs à la sainteté de Dieu. »

Alors que le Saint-Père nous dit que Dieu « n’attend pas de nous que nous nous contentions d’une existence médiocre, édulcorée, sans consistance », le mot de conclusion revient au père Will : « la seule porte de sortie de la médiocrité, c’est l’humilité. Là où nous nous sentons insuffisants, que le Seigneur vienne combler nos manques, par l’intermédiaire de la Vierge Marie. »

En cette année 2024 que le pape François a consacré à la prière, et alors que le pays se prépare à sa visite le 26 septembre prochain, soyons plus que jamais attentifs à entendre l’appel du Christ et à y répondre du mieux que nous pouvons.

 

* Homélie du pape François pour la canonisation de Charles de Foucauld

** Tout jeune missionnaire de la Société des Missions Etrangères de Paris et venant d'arriver au Viêtnam du Nord en 1861, saint Théophane fut arrêté et décapité après avoir été enfermé soixante jours, plié en deux, dans une cage de bois.

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