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Prier avec les moines bénédictins

Que pouvons-nous apprendre de la prière des contemplatifs ?

Qu’y a-t-il de commun entre nos vies de laïcs dans le monde, rythmées par les activités scolaires, familiales, bénévoles ou professionnelles, et celles des moines bénédictins de Clervaux ? Rien, au premier abord. Et pourtant ! « La prière est pour l’homme le premier des biens ! » disait dom Guéranger, fondateur en 1833 de l’abbaye de Solesmes, à la congrégation de laquelle appartient l’abbaye de Clervaux. Nous avons donc tous un point commun originel et essentiel : la prière. Encore faut-il la vivre… Comment font donc les moines ?

Depuis le VIème siècle, la prière bénédictine est organisée par la Règle de saint Benoît. Ce texte court encadre surtout la prière collective, celle de l’office divin (la liturgie des heures), sept fois par jour. La prière personnelle est laissée à l’initiative de chacun : « Ce n’est pas dans un flot de paroles mais dans la pureté du cœur (…) que nous serons exaucés. C’est pourquoi la prière doit être brève et pure, sauf le cas où elle se prolongerait sous l’effet d’un sentiment inspiré par la grâce divine » (chapitre 20 de la Règle).

On peut s’étonner de cette incitation à la brièveté de la prière personnelle des moines. Daniel Odon-Hurel l’explique dans son ouvrage Prières des Bénédictins : « une lecture attentive montre combien cette prière personnelle est suggérée et évoquée peut-être dans la tonalité générale du texte et dans l’idée omniprésente de la présence continuelle de Dieu dans tous les actes de la vie du moine. La Règle propose donc une théologie de la prière dans laquelle la prière personnelle du moine doit se fondre dans la vie commune. ». Ora et labora (prie et travaille), dit-on dans l’ordre de saint Benoît. Les moines de Solesmes parlent de ora, lege et labora (prie, lis et travaille) : « la prière, la lectio divina, c’est-à-dire l’étude priante de la Parole de Dieu, et le travail, sont les trois piliers sur lesquels s’appuie notre vie, parce que ce sont les moyens privilégiés pour nous de rencontrer Dieu ».

Rencontrer Dieu partout, que ce soit dans la prière, dans l’étude de la parole ou dans le travail, voici donc le but de la vie contemplative des moines bénédictins. Ce but, pouvons-nous le faire nôtre ? Dans le guide Apprends-nous à prier, que nous vous avons déjà présenté, le dicastère pour l’évangélisation, rappelle que « l’apôtre Paul nous invite à rester en relation constante avec le Seigneur et avec le regard fixé sur Lui, malgré les difficultés qui peuvent surgir. Dans cette perspective, toute l’Église a une vocation contemplative. (…) On peut toujours entrer dans la prière contemplative, indépendamment de sa santé, de son travail ou de ses sentiments. (…) La prière contemplative, c’est la communion avec Dieu, c’est le regard de la foi fixé sur Jésus (…), c’est l’écoute de la Parole, (…) silence et union avec la prière du Christ ».

Nos vies sont trépidantes, mais nos âmes peuvent rester unies à Jésus. Sursum corda ! Hauts les cœurs !


Que rien ne te trouble,
Que rien ne t’effraie,
Tout passe,
Dieu ne change pas,
La patience accomplit tout.
À ceux qui ont Dieu,
Rien ne maque,
Dieu seul suffit.

(Sainte Thérèse d’Avila)


Frère Jean-Vincent est devenu en août 2023 père abbé de l’abbaye de Kergonan, abbaye sœur de Clervaux. Dans cette courte vidéo, son bonheur d’être moine est palpable.

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