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Les Focolari : un mouvement catholique au service de l'unité

La ville de Luxembourg abrite l’antenne nationale du mouvement. Nous sommes allés à leur rencontre (dossier "vocations" 4/5)

Fondé en pleine Seconde Guerre mondiale, le mouvement des Focolari s’est imposé comme l’un des visages les plus originaux de l’engagement catholique pour la paix, le dialogue et l’unité.

C’est dans les ruines de la ville de Trente, en Italie, en 1943, que naissent les Focolari. À l’initiative de Chiara Lubich, une jeune institutrice catholique, un groupe de jeunes filles décide de vivre l’Évangile dans sa radicalité, en mettant l’amour du prochain au centre de tout. Leur objectif est de reconstruire l’unité, non seulement entre chrétiens, mais entre tous les peuples, toutes les cultures et toutes les religions, pour contribuer à réaliser la prière de Jésus : « Père que tous soient un ».

Le mot Focolare signifie “foyer” en italien — un symbole de chaleur, de lumière et de communauté. Rapidement, des “focolari” (au pluriel) voient le jour dans plusieurs villes italiennes, puis à l’étranger. Ces petites communautés de vie réunissent hommes ou femmes (souvent laïcs consacrés) qui vivent pour témoigner ensemble d’un amour concret et réciproque.

Aujourd’hui, le mouvement est présent dans plus de 180 pays et compte des millions de membres, sympathisants et amis. Il réunit des personnes de tous horizons : familles, jeunes, enfants, religieux, prêtres et même des non-croyants. Tous partagent une même conviction : que le monde peut devenir plus fraternel, si chacun commence par aimer son prochain.

La spiritualité des Focolari repose sur trois piliers : l’amour mutuel, Jésus abandonné sur la croix comme modèle de don total, et l’unité comme chemin vers Dieu et entre les hommes. Cette vision s’incarne notamment dans les “Mariapolis”, estives ou permanentes, de véritables cités expérimentales de fraternité, ouvertes à tous.

Dialogue œcuménique, initiatives interreligieuses, projets sociaux : le mouvement des Focolari agit sur de nombreux fronts, avec un langage résolument tourné vers la paix et la réconciliation. Dans un monde fragmenté, leur message continue de résonner comme une réponse à la soif d’unité et d’espérance.

Une histoire enracinée au Luxembourg

Le Mouvement des Focolari est arrivé au Luxembourg dès la fin des années 1950, porté par les pères scalabriniens venus ouvrir une mission italienne à Esch-sur-Alzette, où vivait déjà une forte communauté italienne, principalement employée dans les mines de fer.

Parmi les figures clés de cette implantation, on retient notamment le Père Bernardi, ainsi que les prêtres luxembourgeois Aloyse Mossong, Gevigné et Fernand Franck (futur archevêque du Luxembourg). Ils exerçaient leur ministère à la paroisse du Sacré-Cœur,  à Esch, lieu où s’est constitué le premier groupe de personnes touchées par le charisme de l’unité : adultes, enfants, familles entières.

Face à cet essor rapide, quatre focolarines sont venues d’Italie pour renforcer la présence locale. En parallèle,  l’abbé Mossong, nommé curé à Bissen, y a lancé le premier groupe de jeunes, tandis que l’abbé Franck, à Dudelange, a fait naître un groupe de sœurs et de laïcs.

Le mouvement était implanté déjà en Belgique et des liens forts se sont tissés dans la Grande Région. Chaque été, des rencontres d’une semaine, les fameuses Mariapolis, réunissaient des personnes venues du Luxembourg, de Belgique, de France et d’Allemagne. On y retrouvait adultes, jeunes, enfants, religieux, religieuses, prêtres, et des personnes de toutes professions — ouvriers, médecins, ingénieurs, étudiants — unis par le même idéal : vivre l’Évangile concrètement au quotidien

Aujourd’hui encore, bien que plus discret, le Mouvement des Focolari garde une présence active au Grand-Duché, fidèle à ses racines locales et à sa vocation universelle.

Dans la ville de Luxembourg, qui abrite l’antenne nationale du mouvement, se trouve le foyer féminin des Focolari. Chaque jeudi, un petit groupe de onze femmes — certaines célibataires et missionaires, d’autres mariées — se réunit pour un moment de partage partage d’expériences de vie et d’approfondissement de leur spiritualite. Nous avons profité de l'une des ces réunions pour aller à la rencontre des Focolari.
Voici un résumé de la longue conversation que nous avons eue avec elles.

Qu’est-ce que c’est, les Focolari ?
Carmo. 
Focolare, c’est un mot italien qui signifie « foyer », « cheminée », c’est-à-dire le feu, la chaleur. Les premières personnes qui ont connu le Mouvement vivaient déjà ensemble. En fait, l'origine du mouvement remonte aux premières jeunes filles dont les familles avaient dû quitter leur foyer. Elles ont trouvé un appartement, et l'ambiance y était tellement chaleureuse que tous ceux qui leur rendaient visite se sentaient instantanément chez eux, comme s'ils touchaient du doigt cette chaleur humaine. » Ils disaient alors : « Ce sont des Focolari », « fogo » en portugais, « feu ». Le feu qu’ils ressentaient dans cette maison, ce feu d’amour… Fuoco en italien. C’est ainsi qu’est né le nom du Mouvement des « Focolari. »

Et vous essayez de reproduire cette chaleur ?
Oui, dans la mesure de nos possibilités. C’est ce que nous cherchons à faire dans notre vie : transmettre cette chaleur, ce bien-être, cette atmosphère d’accueil. Nous avons toujours la porte ouverte à toute personne qui souhaite venir.

Vous êtes cinq à vivre ici dans cette maison comme missionnaires des Focolari : trois Portugaises, une Suisse et une Italienne. Que faites-vous ? Quelle est votre routine quotidienne ?
Généralement, nous avons un travail — du moins, auparavant chacune de nous travaillait — et nous partagions ensuite notre vie en commun, comme dans une petite maison où nous cherchons à mettre en pratique, chaque jour, la “Parole de Vie”[1]. Nous essayons de vivre l’amour réciproque entre nous, dans la diversité.

Vous priez ensemble ?
Oui, nous prions souvent ensemble, mais pas forcément tous les jours. Nous essayons de faire de petites méditations ensemble quand c’est possible, car même si nous ne travaillons plus actuellement, chacune a sa propre vie et ses occupations.

Aujourd'hui vous êtes toutes retraitées, c’est bien ça ?
Agnès : Normalement, chacune garde sa profession, quand c'est possible. Mais quand on n'habite pas dans son pays d’origine, il n’est pas toujours facile de trouver un travail pour lequel on est qualifiée. Chacune a son salaire, que nous mettons en commun. Et comme il existe d'autres communautés comme la nôtre un peu partout dans le monde, nous avons un budget qui nous permet de vivre dans le pays où nous sommes. En cas de surplus, celui-ci est envoyé au centre international pour soutenir d’autres communautés qui ont moins de moyens ou des conditions plus difficiles.
Ici, au Luxembourg, notre vie est calme, car actuellement nous ne travaillons pas toutes à l’extérieur. Mais autrement, c’est comme tout le monde : le matin, on se dépêche pour aller travailler, parfois on déjeune sur place, d’autres fois à la maison. On essaie malgré tout de partager un repas par jour, chacune prépare à tour de rôle, comme dans une famille. La règle principale reste l’amour réciproque, qui permet la présence de Jésus au sein de la communauté.

Comment avez-vous connu les Focolari ?
Agnès -
J’étais assez jeune, en recherche. J’étais très attirée par la vie des premiers chrétiens, mais je ne trouvais pas ce que je cherchais. Puis, j’ai rencontré le Mouvement des Focolari, et cela m’a tout de suite parlé. Je me suis engagée. Notre objectif est de vivre pour que “tous soient un”, comme Jésus l’a souhaité. J’étais donc prête à partir là où on avait besoin de moi.
Après une petite formation en Italie, je suis partie en mission en Afrique, où j’ai vécu pendant 34 ans : au Burundi, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. Un jour, le centre international m’a appelée : « On aurait besoin de quelqu’un en Belgique, on a pensé à toi. Qu’en penses-tu ? »
Je me suis dit : « Je n’ai pas épousé l’Afrique, j’ai épousé Dieu. » Donc, si je vis pour que “tous soient un”, pourquoi préférer l’Afrique à la Belgique ? J’ai répondu : « Je suis prête, je n’ai pas besoin de réfléchir. »
La Belgique a été plus difficile que prévu, c’est un autre monde par rapport à l’Afrique. Puis on m’a proposé le Luxembourg, et je suis venue. Cela fait trois ans que je suis ici.

Il y a des missionnaires célibataires, mais aussi des couples chez les Focolari. Quand on est marié, on continue à travailler, à vivre une vie “normale” ?
Muriel :
Bien sûr. Nous vivons dans les mêmes conditions que tout le monde : travail, vie active, engagements familiaux… Je pense que chacun peut vivre sa vie de famille comme il le sent. J’ai choisi, à un moment donné, de rester à la maison pour m’occuper des enfants. Ce n’était pas une directive, mais un choix personnel. Puis, quand les enfants ont grandi, je me suis sentie prête à reprendre une activité professionnelle. On peut être actif à tous les niveaux : professionnellement, dans la société, dans la famille — une mère a mille métiers à la fois ! Nous participons à la société, à la solidarité, à la vie économique, tout cela en vivant notre foi.

Votre mari fait aussi partie du Mouvement ?
Oui, il est “focolare marié”. Il fait partie d’une communauté masculine, comme moi d’une communauté féminine.

Vous venez ici chaque semaine ?
On est invité à venir quand on veut, mais on a convenu qu’une fois par semaine, c’est un bon rythme. Cela nous permet de nous retrouver, de partager, de méditer ensemble, de faire circuler les informations pratiques… comme une famille qui se réunit. L’objectif est de vivre l’unité. Si je ne peux pas venir, j’appelle pour prévenir. C’est naturel, comme dans une famille.

Vous avez deux enfants. Font-ils aussi partie du Mouvement ?
Ils ont grandi dans le Mouvement, un peu comme Obélix est tombé dans la potion magique. Enfants, ils participaient avec nous aux rencontres d’été qu’on appelle Mariapolis.[2] Ils ont été intégrés dès leur plus jeune âge, puis, comme pour beaucoup, est venue l’adolescence, les choix personnels. On ne les a jamais obligés. Ils se sont un peu éloignés des activités, mais aujourd’hui, ils vivent les mêmes valeurs dans leur cercle d’amis et leur environnement, même s’ils ne sont pas engagés dans le Mouvement.

Si je veux faire partie des Focolari, que dois-je faire ?
Paola. 
Il y a plusieurs années, un enfant a dit : « Je voudrais faire partie des Focolari. » Et un autre lui a répondu : « Il suffit que tu commences à aimer. »
Le Mouvement, avant d’être une structure, c’est une spiritualité. Une communauté de personnes qui s’aiment, qui partagent les douleurs et les joies, et surtout les valeurs de l’Évangile. Je me souviens d’une petite communauté locale en Irlande. Plusieurs femmes avaient souffert de violences conjugales liées à l’alcool. Un jour, lors d’une rencontre autour de la Parole de Vie, l’une d’elles a dit : « Moi, je travaille à la caisse d’un supermarché. Quand je te vois, je me rappelle de la Parole de Vie. » Et une autre ajoutait : « Même sans se parler, le simple fait de te voir me donne la force de vivre. » C’est cela, le Mouvement : une famille.
Muriel. L’objectif n’est pas d’appartenir à un groupe, mais de vivre la Parole de Jésus : “Aimez-vous les uns les autres.” Les structures et les rencontres sont là pour nous aider à raviver cette flamme intérieure et à la transmettre autour de nous.

Vous faites des promesses ? Il y a des statuts ?
Muriel. C’est progressif. On s’approche petit à petit du Mouvement, selon son propre cheminement. Nous étions mariés avant de connaître le Mouvement. On nous a invités à une rencontre de “Parole de Vie” — on ne savait pas ce que c’était. On échange autour d’une parole de l’Évangile et on essaie de la vivre pendant un mois, avant de se retrouver pour partager nos expériences. J’ai trouvé ça génial. La Parole, on l’entend à la messe, mais ici, on la vit. Et surtout, on la vit avec d’autres.

Et vous Myriam, vous êtes mariée et originaire du Liban. Les familles du Mouvement des Focolari sont également des missionnaires ?
Myriam. Quand un homme et une femme, mariés, sont tous deux membres du mouvement, ils peuvent former ce qu’on appelle une « famille focolare ». Ayant fait les trois promesses — mettre Dieu à la première place, aimer son prochain et vivre la parole de l’Évangile —, une famille peut aussi être envoyée en mission, tout comme les Focolari consacrés qui vivent en communauté. À un certain moment, nous avons senti que nous voulions mettre notre vie et notre famille à disposition de « l’Œuvre de Marie » — c’est un autre nom donné au Mouvement des Focolari. Nous avons dit que nous étions prêts à partir là où l’on avait besoin d’une famille qui essaie de vivre l’Évangile. On nous a alors proposé une mission au Portugal, pour trois ans : « Est-ce que vous êtes prêts à y aller ? » Nous avons répondu : « Si nous suivons Dieu, peu importe le lieu — que ce soit au Portugal ou ailleurs —, nous le suivrons. »

Vous deviez aller au Portugal, comment êtes-vous arrivés au Luxembourg ?
À l’époque, nous avions trois enfants de quatre ans, deux ans et quelques mois. Nous avons préparé cinq valises. Nous avons donné ce que nous possédions autour de nous, puis nous sommes partis pour Rome, au centre du mouvement, pour rencontrer les responsables du Focolari au Portugal. Ils nous ont dit :« Nous avons une maison à vous proposer, un travail, tout est prêt. Est-ce que cela vous convient ? » Nous avons répondu : « Oui, bien sûr. » Mais à un moment, ils nous ont demandé :« Avez-vous un autre désir, une autre demande à exprimer ? » Nous avions vécu quinze années de guerre au Liban. Alors, nous avons pensé : « Si le Portugal est le pays que Jésus, que Dieu, a prévu pour nous, nous y allons avec joie. Mais si ce n’est pas celui-là, nous demandons un signe clair. »
Nous étions fatigués, épuisés par la guerre. Ce soir-là, nous étions six : mon mari et moi, les deux responsables du Focolari au Portugal, et les deux responsables mondiaux des familles du mouvement. Nous avons prié ensemble, en nous appuyant sur la promesse de Jésus : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, tout ce que vous demanderez au Père, il vous l’accordera. » Nous avons donc demandé à Dieu de nous montrer si le Portugal n’était pas le pays qui nous était destiné.
Le lendemain, 1er novembre, on est venu nous chercher en voiture. Pendant le trajet, on nous a demandé : « Est-ce que vous êtes prêts à tout ? » Nous avons dit : « Oui, bien sûr. » Nous n’avions rien à perdre.
Les deux personnes venues nous chercher étaient un couple de focolari mariés, eux aussi déplacés. Comme c’était la fête de la Toussaint, ils avaient prié la veille ensemble, à genoux devant la croix dans leur chambre. Ils ont invoqué saint Joseph — celui qui a reçu l’ordre de l’ange : « Prends ta femme et va. » Ils ont demandé à saint Joseph de nous aider à trouver notre chemin.
À notre arrivée au centre du mouvement, ce n’étaient pas les responsables du Portugal qui nous attendaient, mais ceux de la Belgique et du Luxembourg. Ils nous ont dit qu’ils cherchaient depuis des années une famille chrétienne pour le Luxembourg. « Est-ce que vous êtes prêts à y aller ? » Nous nous sommes regardés, mon mari et moi, et nous avons dit : « Nous connaissons le Luxembourg de nom, nous savons que c’est un pays d’Europe, mais pas plus. »
Ils nous ont expliqué que, pendant la nuit précédente, ils avaient tellement été heureux d’avoir enfin trouvé une famille pour le Luxembourg qu’ils avaient travaillé toute la nuit. La belle-famille de l’un d’eux, la famille Hoffmann, possédait une ferme dans le nord du pays. Ils y avaient trouvé un appartement pour nous, prêt à nous accueillir. En parallèle, ils avaient pris des contacts pour que mon mari puisse travailler au Centre Hospitalier de Luxembourg. Tout était prêt.
C’est ainsi que nous sommes arrivés ici — si on enlève tous les détails.

Cela fait combien de temps ?
Cela fait 34 ans.

Et vous avez combien d’enfants ?
Nous avons quatre enfants. Nous en avions trois à l’époque, puis un quatrième est né ici. Nous sommes aujourd’hui quatre fois grands-parents — et nous sommes heureux comme tout.

Rencontre des familles : 7 et 8 juin prochain à Larochette.

Parmi les prochaines activités annoncées figure la rencontre des familles prévue pour le 7 et 8 juin prochain à Larochette. De quoi s’agit-il exactement ?
Myriam.
 C’est un week-end que nous organisons depuis quelques années déjà. Nous y invitons toutes les familles — et par "familles", nous ne voulons pas dire seulement papa, maman et enfants. Chacun fait partie d’une famille, alors tout le monde est invité à venir passer ce week-end à Larochette, dans un esprit de fraternité ouvert à tous. Il n’est pas nécessaire d’être croyant, mais s’ils sont sensibles à de grands thèmes comme la paix, la fraternité, etc. ils sont les bienvenus. On passe tout le week-end ensemble — les petits et les grands — avec des programmes adaptés pour les adultes, les enfants, les couples. Et chaque année, les gens nous demandent de recommencer !

Quelles sont les activités proposées ?
Par exemple, pour les couples, nous proposons plusieurs ateliers, des workshops. L’un d’eux peut porter sur la communication dans le couple. Chaque couple reçoit une série de questions, et est invité à aller se promener dans la nature — car elle est magnifique là-bas — et ils ont une heure pour échanger à partir de ces questions : « Comment ressens-tu mon amour pour toi ? », par exemple. C’est une sorte de one-to-one.Les couples avec de jeunes enfants n’ont souvent pas le temps pour cela, ils courent toute la journée. Ce moment leur permet de se poser, de se regarder dans les yeux, de se parler calmement, dans l’atmosphère particulière que nous vivons ensemble.
Un autre atelier peut porter sur l’éducation des jeunes enfants. On se dit parfois : « Nos enfants sont difficiles », mais quand plusieurs couples partagent leurs expériences, leurs joies et leurs difficultés, ce qu’ils ont réussi ou non, c’est toujours très enrichissant. Cela permet de comprendre comment les autres vivent, dans quel esprit ils éduquent leurs enfants. Nous avons aussi des moments de témoignages. Par exemple, un couple séparé qui s’est retrouvé. Comme il règne un esprit de fraternité sans jugement, les gens savent qu’ils peuvent parler en toute confiance, quel que soit le sujet.
Les enfants ont également leur propre programme. Parfois, ils sont avec nous dans la grande salle, parfois ils sont entre eux. Et comme c’est le printemps, nous organisons une promenade en nature — parce que le respect de la nature est essentiel. Le pape François parle beaucoup de Laudato Si’.
Nous faisons une marche méditative en forêt : on peut s’arrêter pour prier, ou, si nous avons quelqu’un avec des connaissances plus approfondies, il nous parle de la beauté de la nature, des plantes que nous ne voyons pas d’habitude. On chante ensemble, on déjeune ensemble, et à table on discute beaucoup — parce que les participants viennent de tous horizons, beaucoup ne se connaissent pas. C’est l’occasion de faire connaissance.
Le soir, nous avons une soirée récréative où l’on rit beaucoup, vraiment beaucoup ! Petits et grands sont ensemble, et chacun repart avec le sentiment d’avoir trouvé une famille. C’est vraiment cet esprit de famille que nous cherchons à vivre.

Tout le monde est donc le bienvenu ?
Oui, tout le monde. Nous faisons tout pour que chacun se sente bien et accueilli. La messe ne figure pas dans le programme officiel, mais le dimanche, elle est proposée à ceux qui le souhaitent. Car toutes les personnes présentes ne sont pas croyantes ou catholiques. Il y a parfois des musulmans, des non-croyants… mais tous recherchent cet esprit de famille où chacun se sent aimé, écouté, valorisé, soutenu. Les adolescents, par exemple, s’occupent des plus petits. Il y a vraiment cet esprit idéal — on pourrait dire — où chacun se sent à sa place.

 

[1] Pour les Focolari, la Parole de Vie (Parola di Vita) est un élément central de leur spiritualité, une manière concrète de vivre l’Évangile au quotidien et de se réévangéliser.  Une phrase tirée de l’Évangile est proposée chaque mois à tous ceux qui vivent la spiritualité des Focolari. Elle est méditée, mise en pratique dans la vie quotidienne et partagée avec les autres comme un moyen concret de vivre l’Évangile. Ce message mensuel, diffusé à des milliers de personnes à travers le monde sous forme de petit texte spirituel (souvent présenté comme un bulletin ou une courte lettre), invite chacun à incarner une parole biblique dans un esprit d’unité et de fraternité (ndlr).

[2] Le terme "Mariapolis" au sein du Mouvement des Focolari signifie littéralement "Cité de Marie". Il désigne deux réalités distinctes mais liées. Les rencontres Mariapolis sont des rassemblements temporaires, durant quelques jours à une semaine, qui réunissent des membres et des sympathisants du Mouvement des Focolari de tous âges, de tous horizons sociaux, culturels et religieux. Ces rencontres sont conçues comme des "laboratoires de fraternité" où l'on s'efforce de vivre concrètement les valeurs de l'Évangile, en particulier l'amour réciproque et l'unité. Les Mariapolis permanentes sont de petites "cités" ou communautés résidentielles fondées sur la spiritualité de l'unité du Mouvement des Focolari. La première est née en Italie en 1964 à Loppiano (ndlr).

Dans le cadre de l'Octave 2025, les Focolari animeront le chapelet avec bénédiction eucharistique, ce mercredi soir à 20 heures.
Tout le monde est le bienvenu.

 

 

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